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Marge en restauration : comment la calculer et l’optimiser efficacement ?

Dans un secteur où les coûts explosent — matières premières, énergie, salaires — la marge reste l’indicateur clé de performance. Elle mesure la capacité d’un restaurant à dégager un bénéfice après déduction de l’ensemble de ses charges. Une bonne marge n’est pas qu’un chiffre : c’est ce qui assure la viabilité du modèle économique, la possibilité d’investir et la sérénité du dirigeant.

AU SOMMAIRE DE CET ARTICLE

Les deux types de marges à maîtriser

La marge brute correspond à la différence entre le prix de vente d’un plat et le coût de revient des matières premières. Elle s’exprime souvent en pourcentage du chiffre d’affaires. Dans la restauration traditionnelle, elle oscille entre 65 % et 75 %.

La marge nette, elle, intègre toutes les autres charges : salaires, loyers, énergie, licences, communication… Elle est plus représentative de la rentabilité réelle. En moyenne, un restaurant rentable affiche une marge nette comprise entre 5 % et 15 %.

marge restaurant

Comment calculer sa marge

La formule classique est simple :

Marge brute = (Prix de vente HT – Coût matière HT) ÷ Prix de vente HT × 100

Mais la clé n’est pas seulement de calculer. Il faut savoir interpréter ces chiffres. Une marge trop faible peut révéler une carte mal équilibrée, des pertes non identifiées ou une mauvaise gestion des stocks.

À l’inverse, une marge exceptionnellement haute sur certains plats peut cacher un déséquilibre : si le client perçoit un rapport qualité-prix désavantageux, la fréquentation risque de baisser.

Leviers d’optimisation des marges

➤ Gestion des stocks

Un suivi précis des entrées et sorties de produits permet de limiter les pertes et d’ajuster les achats en temps réel.

➤ Réduction du gaspillage

Un restaurant jette en moyenne 10 % de ses denrées. Réduire ces pertes, c’est regagner immédiatement de la marge.

➤ Ajustement des prix

Revoir les tarifs selon le coût matière et la demande permet de maintenir un équilibre sain entre attractivité et rentabilité.

➤ Analyse des ventes

Étudier la performance de chaque plat pour concentrer les efforts sur les recettes les plus rentables et rééquilibrer la carte.

➤ Digitalisation du pilotage

Un tableau de bord intelligent facilite le suivi des indicateurs, anticipe les fluctuations et optimise les marges en temps réel.

Marges et canaux de vente

La rentabilité d’un restaurant ne dépend pas uniquement des plats servis, mais aussi du canal par lequel ils sont vendus.
Un plat vendu sur place, livré ou emporté n’a pas la même marge finale, car les coûts associés varient considérablement.

Sur place, la marge est souvent plus stable : le coût matière est connu, et les charges fixes (salle, service) sont réparties sur l’ensemble des couverts.
En revanche, les ventes via plateformes de livraison (Uber Eats, Deliveroo, etc.) subissent des commissions allant jusqu’à 30 %, qui peuvent annihiler la marge nette si les prix ne sont pas ajustés.
Pour préserver la rentabilité, de nombreux restaurateurs adoptent des prix différenciés selon le canal : un plat vendu plus cher sur les plateformes ou réservé à des offres “click & collect”.
Les solutions digitales comme Fullsoon permettent d’analyser la marge par canal et de visualiser l’impact de la livraison sur la performance globale.

Une bonne stratégie consiste à réserver les plats à forte marge aux ventes livrées, et à utiliser les plats d’appel pour la restauration sur place.

Marges et gestion du personnel

Le coût de la main-d’œuvre représente, avec le coût matière, le principal poste de dépense d’un restaurant.
Une mauvaise planification du personnel entraîne rapidement une érosion de la marge nette : trop d’employés en service pendant les périodes creuses, ou un manque de renfort pendant les pics d’activité.

C’est ici que la prévision intelligente joue un rôle clé.
En anticipant le taux d’occupation et le volume de ventes heure par heure, Fullsoon permet d’ajuster le planning du personnel à la réalité du terrain.
Le restaurateur évite ainsi les heures supplémentaires inutiles, tout en maintenant un service fluide.

Un ratio optimal entre chiffre d’affaires et masse salariale doit être visé : selon les établissements, il se situe entre 25 % et 35 % du CA.
Un suivi régulier de ce ratio, combiné à une planification basée sur la donnée, garantit une meilleure maîtrise de la marge nette.

Marges et saisonnalité

La restauration est un secteur hautement cyclique.
La fréquentation, les prix des matières premières et même les habitudes de consommation évoluent avec les saisons.
L’été apporte souvent plus de couverts mais aussi des ingrédients plus chers ; l’hiver voit le retour de plats plus coûteux à produire.

La clé pour lisser la marge tout au long de l’année réside dans la prévision et l’adaptation du menu.
En intégrant la météo, les vacances scolaires et les événements culturels dans ses analyses, Fullsoon aide les restaurateurs à anticiper ces variations.
Ainsi, un restaurant peut adapter ses achats en amont, ajuster ses effectifs et concevoir des menus saisonniers à marge maîtrisée.

Les données historiques deviennent un véritable levier stratégique : comparer les marges réalisées d’une année à l’autre permet d’affiner les prévisions et de réduire les pertes liées à la surproduction.

Marges et mix produits

Tous les plats d’une carte ne se valent pas.
Certains attirent la clientèle, d’autres génèrent la marge.
L’art consiste à trouver le bon équilibre entre popularité et rentabilité : c’est le principe du menu engineering.

Grâce à l’analyse des ventes, un restaurateur peut classer ses plats en quatre catégories :

  • les Stars (forte marge et forte popularité) ;

  • les Chevaux de bataille (populaires mais peu rentables) ;

  • les Puzzles (rentables mais peu demandés) ;

  • et les Poids morts (ni rentables ni populaires).

L’objectif est d’ajuster la carte pour pousser les plats Stars et Puzzles, tout en repensant ou supprimant les Poids morts.
Fullsoon identifie automatiquement ces tendances à partir des données de caisse et propose des recommandations concrètes pour rééquilibrer la carte.

Résultat : une carte plus courte, plus claire, et surtout plus rentable.
En moyenne, une bonne gestion du mix produits peut améliorer la marge brute de 4 à 6 points sans

L’apport des outils prédictifs comme Fullsoon

Les marges ne se gèrent plus à la main. Fullsoon s’appuie sur un moteur d’intelligence artificielle pour anticiper les ventes par plat et par tranche de 30 minutes avec une précision de près de 94 %.

En croisant les données de caisse avec des variables externes (météo, vacances scolaires, événements culturels ou sportifs), la solution prédit la demande et aide le restaurateur à ajuster ses achats, son effectif et la composition de sa carte.

+8 %

de marge brute en moyenne

-33 %

de gaspillage alimentaire

≈ 1 000 € économisés / mois

-20 h

de gestion mensuelle

Grâce à ces prévisions, le restaurateur pilote sa performance avec précision : il anticipe les pics d’activité, évite les ruptures et améliore sa rentabilité sans compromettre l’expérience client.

À retenir

La marge est bien plus qu’un indicateur comptable : c’est le cœur de la performance d’un restaurant.
Pour la préserver et la faire progresser, il faut agir simultanément sur plusieurs leviers.
Une gestion rigoureuse des coûts matières et du personnel, combinée à une analyse régulière des ventes, permet d’identifier les sources de perte et d’améliorer la rentabilité sans nuire à l’expérience client.

Les restaurateurs les plus performants sont ceux qui savent anticiper plutôt que subir : adapter leur carte aux saisons, ajuster leurs achats, planifier leurs équipes et surveiller leurs ratios.
Enfin, la digitalisation du pilotage transforme la donnée en avantage compétitif.
Des outils prédictifs comme Fullsoon offrent aujourd’hui une vision claire, automatisée et précise des marges, pour passer d’une gestion réactive à une gestion proactive et durable.